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  • Affaire Ben Barka : Témoignage du médecin de Mohammed V

    François Cleret, médecin du roi Mohammed V pendant 13 ans, témoin capital a été entendu par le juge d’instruction chargé du dossier Ben Barka.

    Il affirme que le corps de l’opposant marocain a été découpé, à l’époque, en morceaux en France et disséminé ensuite aux 4 coins du royaume du Maroc. 

  • Bruxelles, un hub du terrorisme (Bernard Squarcini)

    Bruxelles constitue un hub du terrorisme, selon l’ancien directeur de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, devenue depuis DGSI), Bernard Squarcini.
    Dans un entretien accordé au programme La Matinale de Jean-Pierre El Kabbach sur CNEWS pour parler du procès de l’affaire de Mohamed Merah, Squarcini pointe du doigt les passages des terroristes à Bruxelles qui, pour lui « c’est le hub du terrorisme ».
    Un malentendu entre la Belgique et le Maroc a poussé le Maroc à la manipulation de ses ressortissants résidents en Europe dans le but de s’affirmer comme allié indispensable dans la lutte contre le terrorisme. L’affaire du citoyen belgo-marocain abdelkader Belliraj s’inscrit dans ce cadre.
    Des jeunes inexperts entourent le Roi du Maroc, Mohammed VI. Leur esprit rêveur leur amène à des opérations couvertes dont la responsabilité est bien connue.
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  • L’ambassadeur du Maroc à Rome devant la justice italienne pour harcèlement sexuel

    par Khider Chérif
    Une nouvelle information qui prouve que la majorité des ambassadeurs du Maroc à l’étranger se comportent comme de véritables potentats. Le site internet de la communauté marocaine à l’étranger, Manbar Al-jalia Al-Maghribia (Tribune de la communauté marocaine), rapporte que l’ambassadeur du royaume chérifien à Rome, Hassan Abou Ayoub, est poursuivi par la justice italienne pour harcèlement, coups et blessures et violences verbales. La victime n’est autre qu’une de ses domestiques, Naïma Melali, à laquelle il a fait subir les pires sévices après avoir licencié son mari.
    Selon de nombreux témoignages, Hassan Abou Ayoub a transformé Naïma Melali en objet sexuel pour assouvir ses instincts bestiaux. Il finira d’ailleurs par mettre la pauvre employée enceinte. Malgré cela, il a tout de même continué à la maltraiter et à l’insulter. L’ambassadeur du Maroc à Rome ira même jusqu’à lui refuser d’accoucher dans une clinique romaine. Au lieu de tenter de réparer son ignoble faute, Il a renvoyé Naïma Melali au Maroc, comme si elle était une vulgaire criminelle. Selon Manbar Al-jalia Al-Maghribia, Hassan Abou Ayoub a peur que son employée devienne une résidente permanente en Italie et s’autonomise.
    Naïma Melali raconte, dans un témoignage à Manbar Al-jalia Al-Maghribia, qu’après son accouchement au Maroc, elle est repartie en Italie avec l’intention de reprendre son travail de cuisinière à l’ambassade du Maroc à Rome. Hassan Abou Ayoub, dit-elle, l’a rouée de coups et couverte d’insultes lorsqu’elle s’est présentée à sa résidence. Sans le sou et dans la rue, la pauvre domestique marocaine n’a dû son salut qu’à une association italienne de défense des droits des femmes battues.
    C’est d’ailleurs cette même association qui l’a prise en charge et décidé de ne pas laisser les agissements de l’ambassadeur du Maroc impunis. Les animatrices de l’association italienne de défense des femmes battues ont réussi à récolter suffisamment d’argent pour intenter une action en justice contre l’ambassadeur du Maroc à Rome, qui, par ailleurs, a refusé de payer à Naïma Melali ses cinq mois d’arriérés de salaires.
    Manbar Al-jalia Al-Maghribia annonce que pour porter l’affaire sur la place publique en Italie et attirer l’attention de Mohammed VI sur les agissements pervers de son ambassadeur à Rome, un collectif d’associations de femmes a prévu ces jours-ci d’organiser devant l’ambassade du Maroc à Rome un sit-in de protestation. Les animateurs du site des Marocains à l’étranger disent ne pas comprendre «comment un ambassadeur comme Hassan Abou Ayoub, qui cumule plus de trente ans dans la diplomatie et qui a eu à occuper de hautes fonctions dans la diplomatie marocaine et même des postes ministériels, a pu s’illustrer par un comportement aussi indigne, aussi sauvage et aussi humiliant». La même source ajoute que malgré qu’il soit poursuivi par la justice italienne, l’ambassadeur du Maroc à Rome continue à traiter ses employés comme s’ils étaient ses esclaves.
    Dans certaines régions du monde, comme par exemple en Afrique, le ministère marocain des Affaires étrangères arrive facilement à étouffer les frasques de ses employés en achetant le silence des sphères politiques locales. Ce n’est pas le cas en Europe, où les autorités ne permettent pas de telles dérives. Hassan Abou Ayoub commence à l’apprendre à ses dépens.
    Khider Chérif
    Tags : Maroc, diplomatie marocaine, Ambassade du Maroc à Rome, abus, esclavage
  • Momodu Koroma, l’agent de la DGED au Sierra Léone

    Momodu Koroma est un ancien ministre des affaires étrangères (2002-2007). En 2007, il a créé une société de consultations sise à Freetown. Cette année-là, il multiplie les contacts avec la DGED, à travers la personne de Mourad El Ghoul.
    Avide de l’argent, il n’hésite pas à créer des prétextes bidons pour soutirer de l’argent à ses employeurs. A titre d’exemple, le 22 avril 2010, sous excuse de préparer sa candidature au sein de son parti politique, il a écrit : « s’il vous plaît, aidez-moi. Même si c’est pour la dernière fois ».
    Il s’est rendu à plusieurs reprises au Maroc avec des tickets payés par la DGED en guise de remerciements pour ses services. Il a aussi été invité à participer dans la conférence de l’association World Policy Conference organisée à Marrakech en octobre 2010. A l’instar de tous les invités de la DGED, les billets étaient payés au nom de l’Institut Amadeus, l’arrière boutique des services de Mansouri.
    Dans son email du 17 juin 2010, il exprime remercie Mourad pour le traitement reçu et « ses efforts en vue de maintenir des bonnes relations fraternelles et une coopération réciproque ».

    Source : Maroc Leaks
    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, Sierra Léone, corruption, lobbying
  • #MoroccoLeaks: Morocco colossal bribes to African diplomats prior to its joining the African Union

    Despite its flagrant trampling on the objectives of the constitutive act of the African Union that stipulates to “Defend the sovereignty, territorial integrity and independence of its Member States”, the “Respect of borders existing on achievement of independence” and the “Prohibition of the use of force or threat to use force among Member States of the Union” Morocco, that by means of military force still occupies a large portion of the AU member founder Western Sahara republic, smoothly joined the African Union. 
    Despite, also, declaring Joachim Chissano, the African Union’s special envoy to Western Sahara, a persona non grata in the Saharawi occupied territories and even in Morocco, the Moroccan king was hosted inside the premises of the African Union as an African liberator. An admission that, weirdly, took place with a relaxing majority. 
    Why, then, the African Union admitted the membership of a country that not only tramples on this institution’s core constitutive act but also despises its role in the Saharawi cause, knowing that the peace plan set to resolve this protracted decolonization issue is under the auspices of the United Nations together with the African Union?
    Some high officials from inside the African Union waxed lyrical on Morocco’s membership on the grounds that it might be a good opportunity to convince the Moroccans to abide by the Western Sahara peace plan of which the African Union is the second pillar partner. 
    In a similar vein, some political pundits that often show up on various media outlets agree on this view based on the allegation that Morocco’s membership is a tacit recognition of the Saharawi republic as the Moroccan parliament ratified the AU constitutive act in which the Saharawi republic is a state member. 
    On the other hand, some other analysts have an opposite stance considering that such move will even engender the destruction of this Pan-African institution as Morocco’s status goes against the very fundamental charter of the African Union
    Nevertheless, amid all these conflicting views and speculations, a silent voice, through a twitter account baptized “Chris Coleman” and who in recent time brought global attention to a cache of authentic secret documents of the Moroccan diplomacy, has indeed the refutable evidence; Morocco succeeded in garnering support to its admission to the African Union thanks to a long course of colossal corrupt acts. 
    As the content of the joined documents clearly witness, we can see mails of a Moroccan diplomat who seemed to have succeeded in setting up a network of relations behind the scenes at every summit of the African Union. Through these mails that were subsequently sent to his boss in Rabat, we learn that, at least on one occasion, cash money was handed over to some African delegations to swing the pendulum in favor of Morocco or, even worse, spy and leak secret information and internal files of the African Union to Morocco officials.
    Morocco’s joining the African Union was the result of a lobbying policy in which an all pervasive corruption campaign has been its cornerstone. 
    As shown in the mails, it is Moha Tagma, Director of the African Affaires at Morocco Foreign Department, briefing his superior the Moroccan minister of foreign affaires on his action plan. 
    In a note he sent to his minister on May 05th, 2014, he put forward “proposals for the undertaken preparations to the next African Union Summit” that would be held in Addis Ababa. He suggests giving “individual envelopes of 5000 euros for each friend” and he lists those “friends” who represent the delegations of the following countries: Senegal, Guinea, Ivory Coast, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comoros, Djibouti, Niger Cameroon, Equatorial Guinea, Guinea-Bissau, Chad, Sierra Leone, Liberia, Somalia, Sudan, Madagascar, Malawi, Mauritius, Seychelles, Mali, Eritrea and Mauritania (Chair of the Council of the AU) “.
    In another note dated on June 4th, 2014, Moh Tagma proposed to give Jean-Baptiste Natama from Burkina Faso, $ 2,500 “as an incentive to get him continue working with us.” Jean-Baptiste Natama was the Chief of Staff to the Chairperson of the Commission of the African Union (AU), Nkosazana Dlamini-Zuma, from October 2012 to February 2015. He was tasked of filtering out confidential documents from the African Commission to the Moroccan diplomat Moha Oualki Tagma, who currently serves as Morocco’s ambassador to Nigeria.
    On July 29th, 2016, Morocco’s state-based “NGO” New Vision of Africa (NOV AFRIQUE) awarded Jean-Baptiste Natama the “PADEL 2016 international prize for the best promoter of diplomacy in Africa”.
    Nevertheless, in spite of all these shenanigans, Morocco was unable to change the unwavering support of the majority of the Africans to the just cause of the Saharawi people. The role of the African Union, instead, intensified and its personal envoy, Mr. Chissano’s intervention before the UN Security Council in 2016 has accentuated Morocco’s isolation in front of a unified Africa on the right of the Saharawi people to self-determination and independence. 
    Morocco, thus, has bought a seat at the African Union by its usual lethal and despicable weapon of corruption. The supposed economic development for the welfare of the African nation is no more than a smokescreen to the Moroccan main agenda; obstructing the mounting role of the African Union in decolonizing occupied Western Sahara besides coveting and taking hold of the Saharawi people’s land. 
    Khalil Asmar 
    Follow at: @Sahara_Voice
  • Document confidentiel remis par Jean-Baptiste Natama aux marocains

    Encore une preuve de la collaboration du burkinabé Jean-Baptiste Natama avec le Maroc.
    Depuis son poste de directeur du cabinet de Mme Dlamini Zuma, M. Natama filtrait au Maroc des documents et des renseignements confidentiels sur l’activité de la présidente de la Commission Africaine et de l’Union Africaine et leurs efforts visant à résoudre le conflit du Sahara Occidental.
    Dans ce cas, il s’agit d’une lettre que M. Natama a remis au diplomate marocain Ouali Moha Tagma. La lettre a été envoyée le 14 août 2014 par l’Ambassadeur Yilma Tadesse, représentant principal de l’Union africaine auprès de la MINURSO à El Aaiun. Elle rapporte le contenu d’un article du journal de la DGED Quid.ma sur la nomination de l’ancien président mozambicain Joachim Chissano Représentant Personnel de l’Union Africaine pour le Sahara Occidental.
    « Cet article est évidemment le reflet de la visible rage marocaine suite à la nomination de l’ancien président Chissano Envoyé Personnel de l’UA et il semble inspiré par la déclaration du ministre marocain des Affaires étrangères à propos de cette nomination. Écrire sur un évenement d’actualité est une chose mais s’engager dans un acte d’indécente diffamation en est une autre. Il est regrettable que le journal ait dû aller si bas en lançant des pareilles attaques contre la personne d’un des courageux combattants africains pour la liberté et l’un des dirigeants les plus dévoués de notre continent.
    Yilda précise que le pronostic du processus de paix pour le territoire reste toujours plus sombre que jamais, même après l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies en avril dernier de la résolution 2152 appelant les parties, entre autres, à « poursuivre les négociations sans conditions préalables … »
    Yilda note que la résolution du CS n’a pas été appliquée en raison du refus du Maroc d’autoriser la visite de l’Ambassadeur Ross, « ce qui a comme effet le blocage du processus de paix avec une autre impasse ».
    Il remarque que les deux tiers du temps consacré aux efforts diplomatiques de Ross se sont écoulés sans rien réaliser traînant le processus en arrière, ajoutant que si le Maroc dit que la question du Sahara Occidental relève des Nations Unies et n’incombe pas l’Union áfricaine, son blocage à la médiation de Ross prouve qu’il ne veut pas coopérer avec l’ONU non plus.
    A la fin, il propose que l’UA s’active en vue de pousser la communauté internationale à trouver une solution à ce conflit qui date de longue date.
    D’autre part, M. Natama a reçu chez lui le 15 juin 2014, le dénommé Mohamed Farahat, chef de la Division des Partenariats Régionaux au Minisère marocain des Affaires Etrangères. Ce dernier en a fait un compte-rendu (voir image suivante):
    Source : Maroc Leaks
  • Des membres de la MINURSO demandent un titre de séjour au Maroc

    Certains membres de la MINURSO originaires de l’Egypte et de la Syrie ont demandé l’octroi d’une carte d’immatriculation en tant qu’étrangers résidents au Maroc dans le but de pouvoir acquérir des biens immobiliers au Maroc, selon une note marocaine. A ce sujet, une réunion s’est tenue le 29 mars 2012 en présence de membres du MAEC, le Ministère de l’Intérieur, la DGED, la DGSN, la DGST.
    Selon la note, l’article 39 du SOFA stipule ce qui suit : « les membres de la MINURSO, ne sont pas d’avantage assujettis aux dispositions régissant le séjour des étrangers dans la zone de la mission, y compris en particulier les dispositions relatives à l’enregistrement, mais n’acquièrent pour autant aucun droit de résider ou d’être domicilié en permanence dans la zone de la mission ».
    « Le Bureau de Coordination a signalé toutefois que l’article 39 a été abrogé alors que la copie du SOFA du MAEC contenait bel et bien l’article 39. Le Bureau a été sollicité de vérifier la véracité de l’abrogation de cet article », ajoute la source.
    « A l’issue des débats, les participants se sont mis d’accord sur les trois dimensions qui sous tendent cette question :
    Une dimension politique : l’enjeu politique pour le Maroc n’est pas aussi important et risquerait de compliquer nos relations avec la MINURSO et même avec l’ONU ;
    Une dimension juridique : l’article 39 est très clair dans ses dispositions et devrait servir d’argument pour répondre aux sollicitations répétées de certains membres de la MINURSO ;
    Une dimension sécuritaire : les services sécuritaires ont des réserves sur l’octroi de cartes nationales au personnel de la MINURSO, compte tenu de la nationalité des demandeurs (Syrie, Egypte) » conclue la note.
    Source : Maroc Leaks
  • Mohammed VI paye une société d’intox en France pour salir l’image de l’Algérie

    Le hacker marocain Chris Coleman a levé le voile, cette semaine, sur une partie de la stratégie mise en place par le Makhzen pour salir l’image de l’Algérie. Pour atteindre leur objectif, les services secrets marocains se servent d’une partie de l’argent que leur rapporte le business de la drogue pour rémunérer gracieusement des sociétés de conseil en lobbying auxquelles il est demandé de mener des campagnes hostiles à l’Algérie. En France, la DGED (service marocain pour le renseignement extérieur) traite depuis des années avec la société «Communication & Institution». Cette boîte se trouve au 105, boulevard Haussmann, à Paris, et est dirigée par Olivier Le Picard et Gaetan De Royer. La complicité entre les deux parties est aujourd’hui telle que Communication & Institution est, pour ainsi dire, devenue un pendant des services spéciaux marocains.
    Cette société sert, en effet, depuis plusieurs années de couverture aux activités de la DGED marocaine en France, activités dirigées essentiellement contre l’Algérie et le Polisario, sous forme de campagnes médiatiques hostiles. Olivier Le Picard et Gaetan De Royer recevaient leurs directives de Mourad El-Ghoul, Mohamed Bellahrach, Laarbi Bouchaara, Youness Idrissi ainsi que de Salem Mrani, tous des cadres des services spéciaux marocains. 
    Document à l’appui, Chris Coleman mentionne que «les responsables de cette société travaillent depuis 2005 directement avec la DGED sous les clauses d’un contrat appelé “Programme de communication institutionnel en France pour le royaume du Maroc”». Le hacker marocain ajoute que des documents récupérés dans une des boîtes mails, utilisées par Mourad El-Ghoul, chef de cabinet du tortionnaire Yassine Mansouri, ont permis d’apprendre que «Monitoring sur l’Algérie» est en réalité le nom de code donné par la société de lobbying Communication & Institution au travail visant à déformer l’image de l’Algérie et du Front Polisario et édulcorer celle du Maroc en France et ailleurs. 
    A leurs heures perdues, Olivier Le Picard et Gaetan De Royer s’acquittent de diverses autres tâches au profit des services marocains. Ils assurent le monitoring presse (alertes, commandes de vidéo et pages de textes), la réalisation de sondages et la tenue d’une revue de presse quotidienne. Comme l’argent de la drogue coule à flots au Maroc, les deux lascars français touchent régulièrement des sommes faramineuses. «A l’instar de tous les Français qui faisaient du lobbying pour Mohammed VI, ils étaient récompensés aussi avec de luxueux appartements dans des tours dans les villes touristiques du Maroc où ils pouvaient, en toute liberté, s’adonner aux pratiques interdites à l’Hexagone (tourisme sexuel entre autres)», révèle Chris Coleman. 
    Le hacker marocain, outré par les pratiques moyenâgeuses que le Makhzen fait subir au quotidien aux Marocains, ajoute qu’Olivier Le Picard et Gaetan De Royer étaient également «invités à participer aux festivités du trône, aux rendez-vous sportifs tels que les Trophées de golf Hassan II ainsi qu’aux festivals de cinéma de Marrakech où ils étaient logés dans les hôtels les plus huppés du royaume».
    Khider Cherif
  • Sahara Occidental : Stratégie du Maroc en Afrique

    L’Afrique est au cœur de la politique étrangère du Maroc. Ce continent représente pour le Maroc une opportunité à même de lui permettre de se positionner en tant que leader de ce continent, en pleine mutation et en plein essor. L’Afrique constitue également pour le Maroc un espace vital naturel pour son rayonnement politique, culturel et économique.
    Cependant la mise en œuvre de sa stratégie en Afrique nécessite le renforcement de son maillage diplomatique notamment dans les régions où sa présence est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe. En 2014, le Maroc ne disposait que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.
    Le Maroc considère que cette sous-représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable à ses intérêts tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous-régions que se trouve la totalité des pays qui reconnaissent la République Arabe Sahraoui Démocratique.
    Pour y remédier, le Maroc a planifié dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Et dans un deuxième temps, en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.
    L’ouverture d’ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale donnerait au Maroc une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique, se traduisant par une amélioration des relations politiques avec ces pays, dans le seul but de gagner la bataillle diplomatique, l’opposant à l’Algérie dans le dossier du Sahara Occidental.
  • Les non-dits de la politique africaine du Maroc

    Dans ses relations avec l’Afrique, il y a un avant et un après l’adhésion du Maroc à l’Union Africaine.
    Avant, le Maroc se contentait d’une présence limitée aux conférences ministérielles africaines sectorielles qui préexistaient à l’Union Africaine et auxquelles le Maroc était membre.
    La question du Sahara Occidental étant le principal moteur de l’action de la diplomatie marocaine, un effort majeur a été consacré à la recherche d’une entité pour encadrer la lutte contre l’influence de l’Algérie et de l’Afrique du Sud dans le continent africain et avorter toute initiative africaine dans le contentieux du Sahara Occidental.
    Dans ce contexte, Rabat a essayé de réactiver la CEN-SAD avant de se rétracter à la dernière minute après avoir accepté d’accueillie un sommet de cette organisation. “Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique”, soulignait une note diplomatique.
    Le Maroc envisage de retourner à l’Union Africaine depuis 2012, l’année d’élection de Mme Dlamini-Zuma à la tête de la Commission Africaine. Celle-ci deviendra très vite le bouc émissaire du Maroc à cause de ses initiatives visant à faire pression sur le Conseil de Sécurité dans la question du Sahara Occidental.
    Au mois de juillet, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, présidée par l’algérien Smail Chergui, propose au Sommet de Malabo la désignation de l’ancien président mozambicain Joachim Chissam envoyé spécial de l’UA pour le Sahara Occidental. Suite à sa nomination, il prendra immédiatement contact avec le dénommé Groupe d’Amis du Secrétaire Général pour le Sahara Occidental (USA, France, Espagne, Royaume Uni, Russie).
    Dorénavant, les principales instances de l’Union Africaine, la Commission Africaine et le CPS deviendront la bête noire du Maroc qu’il considère comme une brêche par laquelle les alliés des sahraouis peuvent entrer pour glisser leurs initiatives visant à inscrire la question du Sahara Occidental dans l’agenda des Sommets de l’UA.
    Ainsi, éviter que la question sahraouie “ne soit récupérée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc” et conrtrecarrer les “manœuvres de l’UA d’interférer et de s’impliquer dans le processus onusien de règlement de la » question du Sahara », selon les termes d’une note diplomatique marocaine, devient un objectif primordiale de la diplomatie marocaine dans le continent africain.